Saverio Marconi – acteur (La Guerre des gangs)
Après des débuts au théâtre, Saverio Marconi joue le frère de Fabio Testi dans Profession garde du corps (Vai Gorilla, 1975) de Tonino Valerii. Deux ans plus tard, il connaît la consécration avec Padre Padrone, le film des frères Taviani qui remporte la Palme d’Or au Fesival de Cannes.
C’est en 1979 qu’il obtient le rôle de Perlante dans La Guerre des gangs de Lucio Fulci. Il retrouve par la même occasion Fabio Testi dont il est le patron cette fois-ci. Jusqu’au milieu des années 80, Saverio Marconi continuera à apparaître sur le grand écran avant de se consacrer pleinement à la scène.
Comment avez-vous été engagé pour le rôle de Perlante dans La Guerre des gangs ?
Lucio avait vu mes films et il m’a appelé. Nous nous sommes rencontrés, et il a aussitôt été convaincu que le rôle me convenait.
Comment s’est passée votre rencontre avec Lucio Fulci qui avait la réputation d’avoir fort caractère ? J’imagine que vous ne le connaissiez pas avant…
Tout le monde disait qu’il avait un caractère épouvantable, mais il s’est toujours montré très cordial avec moi. Nous nous sommes tout de suite bien entendus. Il a compris que j’avais une grande estime pour lui.
Dans La Guerre des gangs, vous retrouvez Fabio Testi après avoir joué son frère dans Profession garde du corps de Tonino Valerii. Quel souvenir gardez-vous de lui sur le tournage ?
Profession garde du corps a été sans conteste mon premier rôle important dans un film. Retrouver Fabio a été un vrai plaisir, et nous sommes restés amis après le tournage.
Saverio Marconi dans La Guerre des gangs
Perlante meurt violemment, la gorge explosée. Les scènes avec des maquillages spéciaux sont souvent pénibles pour les acteurs. Comment cela s’est-il passé pour vous ?
Je suis un peu embarrassé quand je me souviens de cette scène, parce que la première prise a été un échec par ma faute. Je suis mort trop rapidement, et comme nous tournions la scène au ralenti, l’effet n’aurait pas été réussi. Ils m’ont maquillé de nouveau, et la seconde prise s’est très bien passée : c’est celle que l’on voit dans le film.
Quelle image gardez-vous de Fulci aujourd’hui ?
Je me souviens d’un homme de très grande culture, avec un sens assez rare du cinéma : un maître !
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